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28 mai 2020
PROTOCOLE SANITAIRE, COMMUNICATION, ACTIVITE PARTIELLE, QUELLES SONT LES PISTES POUR REUSSIR SA REPRISE
A 17h00, Édouard Philippe, le Premier Ministre, a présenté l’acte II du déconfinement. Comme il l’avait évoqué le 14 mai, les hôtels, bars, restaurants situés dans les départements placés en vert pourront rouvrir le 2 juin. Pour la zone orange, seules les terrasses pourront rouvrir.
Mais dans quelles conditions ?
Professionnels des HCR et pouvoirs publics ont travaillé conjointement pour définir un protocole sanitaire destiné à encadrer la réouverture.
L’enjeu de ce protocole est multiple : En effet, il s’agit de protéger et rassurer les collaborateurs et les clients mais également de standardiser les pratiques.
A quelques jours de la réouverture les établissement s’affairent pour organiser le retour des clients . Un mètre entre chaque client, capacité d’accueil réduite, port du masque pour les serveurs…quelles sont les mesures qui figurent au protocole et comment se préparer à l’ouverture ?
C’est donc dans ce contexte d’incertitude ambiant que les patrons de bars et de restaurants ont la lourde tâche de préparer leurs établissement.
De l’activité partielle totale à l’activité partielle partielle.
Probablement que la 1ère étape est l’élaboration des différents scénarii de reprise. Ces scénarii vont nous permettre de déterminer les besoins en Ressources Humaines (heures de travail). Si l’on se fie aux autres pays européens qui ont déjà réouverts leurs établissement, force est de constater que la reprise est timide. Il y a fort à parier que l’activité partielle dans ce secteur risque de perdurer encore quelque temps.
Rappelons que le dispositif d’activité partielle a été renforcé pour faire face à la crise sanitaire. C’est pourquoi, dans le cadre du covid-19, le chômage partiel peut désormais être « individualisé ». L’employeur peut également appliquer à ces salariés une répartition différente des heures travaillées et non travaillées. Seule condition, cette individualisation doit être nécessaire pour assurer le maintien ou la reprise d’activité.
Notons également que dans le cadre des établissements appartenant à la branche des HCR la prise en charge du dispositif activité partiel par l’Etat et l’Unedic ne passera pas dans l’immédiat de 100% à 85%. Il est maintenu à 100% l’indemnité versée au salarié, dans la limite de 4,5 Smic.
Organiser les conditions de reprise
Cela va sans dire , la reprise d’activité est impactée par la situation générée par le COVID-19. Les établissements vont devoir prendre en compte l’ensemble des risques de santé et sécurité liés à ces nouvelles situations.
Rappelons que l’employeur est responsable de la santé et la sécurité au travail de ses collaborateurs.
Il doit par ailleurs veiller à l’adaptation constante de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances.
ce qui signifie que les circonstances actuelles, imposent aux entreprises de mettre à jour ce document en réalisant une démarche d’évaluation et de prévention des risques. Cela doit permettre d’éviter qu’un salarié malade contamine ses collègues ou que les salariés de l’entreprise soient contaminés dans l’exercice de leurs fonctions.
Le protocole sanitaire élaboré conjointement entre les professionnels de la branche et le gouvernement, inscrit les modalités de prévention pour une reprise en sécurité.
Il s’appuie sur 3 principes : Informer, évaluer et prévenir.
Chaque établissement, en fonction de sa taille, de sa configuration, de son effectif, ou encore de son activité il va devoir s’adapter. Cette adaptation va potentiellement demander des investissements en termes d’aménagement et d’équipement (masques, distributeurs de gel hydroalcoolique, séparateurs…) . Rappelons que l’assurance maladie prend en charge certaines de ces dépenses.
Parmi les mesures évoquées par ce protocole sanitaire, on retrouve des recommandations en matière de distanciation au sein des équipes, d’hygiène (fréquence des lavages de mains, gestion des flux entrants et sortants, etc.), de nettoyage et désinfection, et de gestes barrière dans la relation client (disponibilité de gel hydroalcoolique, tables servies par une seule personne en même temps, etc.).
Le gouvernement a prévu également de mettre à disposition des fiches métier pour accompagner les entreprises.
Un mot d’ordre pour tous : Communication !
Au-delà de l’efficacité des actions , la réussite de cette reprise repose sur l’adhésion de tous. Dans le tous, nous intégrons les collaborateurs, les partenaires sociaux, les fournisseurs et évidement les clients.
Lorsque nous communiquons, nous cherchons à transmettre un message à notre interlocuteur. Ce message passera à travers 9 filtres, entre le moment où nous pensons à ce que nous voulons dire, et ce qui est interprété et retenu de notre message. Finalement seul 20% du message est retenu.
Cette communication est essentielle et doit avant tout être pédagogique. Voici quelques clés pour transformer les 20% en 80%
– On rassure : Tout ça on le fait pour le bien de « tous ». Se dire qu’on le fait juste parce que c’est une obligation légale ne va pas susciter l’adhésion des équipes, des fournisseurs, des clients…
Certains vous diront que toutes ces mesures, c’est n’importe quoi et que cela ne sert à rien. C’est possible…On respecte leur point de vue, tout comme on leur demande de respecter leurs collègues.
– On explique le contexte, la situation, le pourquoi du comment ; Nos collaborateurs, nos client, nos partenaires sont comme nous, ils ont besoin de sens.
– On communique de manière transparente. Le « non-dit » est une forme de communication qui a tendance à susciter la suspicion ;
– On communique avec tout le monde : Collaborateurs, partenaires sociaux, clients…
– On communique un message clair qui ne laisse pas la place, à l’interprétation. Si chacun interprète la règle, il n’y a plus vraiment de règle et cela devient potentiellement un risque.
– On est courageux : On explique ce qu’il est possible de faire et ce qu’il est interdit de faire. Cette reprise, nous oblige à faire évoluer le mode de travail et les mission de chacun : On explique
– On adopte une communication visuelle, bienveillante mais ferme. Une image vaut mieux qu’un long discours.
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Écrit par Myriam NECTOUX - BPHR Conseil
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